La position de la religion orthodoxe face au divorce
2ème volet de la série consacrée aux différentes positions des religions face au divorce.
Après la religion catholique, nous abordons une autre religion chrétienne, la religion orthodoxe.
Les orthodoxes appartiennent à la communauté chrétienne comme les catholiques, nous retrouvons dans le mariage religieux la même dimension spirituelle, par contre, « les routes se séparent » dès que nous abordons la difficile question du divorce et du remariage.
A l’Eglise, les époux prononcent solennellement leur engagement devant Dieu et la cérémonie religieuse se termine par le rite du couronnement. Le prêtre pose sur la tête des époux une couronne, symbole du sacrement qu’ils reçoivent
Quand au fil du temps, la vie conjugale devient de plus en plus insupportable, quand la séparation est la seule issue, comment réagit l’Eglise orthodoxe ? Quelle est sa position face au divorce ?
Même si elle considère que le mariage unique reste la norme, l’Eglise orthodoxe accepte qu’un couple marié religieusement soit amené à divorcer.
« Quiconque répudie sa femme, si ce n’est pour infidélité, et en épouse une autre, commet un adultère » dit le Christ. Cette parole du Christ permet à l’Eglise orthodoxe d’accepter les exceptions à l’indissolubilité du mariage.
L’Eglise orthodoxe adopte ainsi une position plus souple que l’Eglise catholique : elle admet non seulement le divorce mais elle accepte aussi le remariage.
Dans la religion orthodoxe, un époux divorcé a le droit de se remarier religieusement.
En fait, l’Eglise orthodoxe agit selon le principe de « l’économie » : puisque l’humain est faible, sujet au péché, sachons nous accommoder de cette situation et faisons preuve de compréhension à l’égard de ceux qui souffrent d’une séparation. L’épanouissement spirituel de chacun n’est-il pas la priorité, en dépit des erreurs qu’il a pu commettre ?
Après un temps de réflexion pendant lequel l’époux divorcé fera le bilan de son échec, l’Eglise orthodoxe acceptera de célébrer un second mariage et même un troisième, certes beaucoup moins solennels que le premier, basés sur des actes de pénitence mais une cérémonie toujours empreinte de miséricorde et de compassion.
Parfaitement intégrés à la vie de l’Eglise, les divorcés remariés ne sont pas exclus de la communion.
Le point de vue orthodoxe sur la difficile question du divorce et du remariage est empreint de sagesse. Une sagesse qui encourage le pardon, qui permet de donner de l’espoir à tous ceux qui souffrent d’une séparation.
« L’Eglise ne reconnaît ni n’accorde un divorce. Ce dernier est considéré comme un péché grave mais l’Eglise n’a jamais cessé d’offrir une nouvelle chance aux pécheurs et elle a toujours été disposée à les accueillir à nouveau, du moment qu’ils étaient repentants ».
Une déclaration qui résume parfaitement la position de l’Eglise orthodoxe face au divorce.
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