La position de la religion protestante face au divorce
3ème volet de la série consacrée aux différentes positions des religions face au divorce.
Après les religions catholique et orthodoxe, nous abordons la dernière religion chrétienne, la religion protestante.
Pour les protestants, c’est le mariage civil qui est surtout reconnu comme valable et suffisant. Alors, se marier au Temple n’a pas la même intensité solennelle que pour les catholiques ou les orthodoxes.
Au cours de la cérémonie, les époux échangent leurs promesses de fidélité, amour, vérité, puis le pasteur bénit leur union.
Il ne s’agit pas d’un mariage proprement dit mais d’une simple bénédiction car le mariage n’est pas considéré comme un sacrement. On pourrait le comparer à un lien, semblable au lien, décrit dans la Bible, entre Dieu et son peuple.
Ainsi, la position de l’Eglise protestante face au divorce apparaît beaucoup plus souple.
Qu’en est il ?
Lorsque, malgré le sérieux de l’engagement du mariage, la discorde s’installe dans un couple, l’Eglise protestante proposera aide et soutien aux époux en vue d’obtenir leur réconciliation. C’est ainsi, qu’ils pourront, s’ils le souhaitent, s’engager dans une démarche pastorale, participer à une thérapie de couple ou encore rencontrer un conseiller conjugal.
Et si toutes les tentatives échouent, si la crise est trop profonde, le couple sera amené à se séparer.
L’Eglise protestante à ce moment là reconnaît l’échec de l’union et accepte le divorce des époux.
Pour autant, les époux divorcés ne seront pas abandonnés, l’Eglise continuera à les accompagner et restera attentive à leurs souffrances.
Puis, le moment venu, la question d’un second mariage va se poser.
Puisque tous les chrétiens vivent « du pardon de Dieu », il est naturel que l’Eglise accorde le pardon aux divorcés.
C’est ainsi que l’Eglise protestante accepte la possibilité de bénir une nouvelle union.
Certes, cette seconde bénédiction n’a rien d’automatique ni de systématique. Les époux devront demander l’autorisation à la commission synodale compétente qui examinera leur dossier.
Si la réponse est favorable, le couple pourra se remarier religieusement. Dans le cas contraire, la seconde bénédiction n’aura pas lieu ; pour autant, le couple ne sera pas rejeté par l’Eglise, il continuera à bénéficier d’un accompagnement pastoral.
Tout en affirmant le sérieux de l’engagement du mariage, la religion protestante adopte une position assez souple à l’égard des divorcés et des remariés, l’accompagnement pastoral du couple tient une place importante.
Comme le dit un Pasteur, « Nous croyons que le « oui » de Dieu est plus fort que son « non », et que donc les divorcés ne sont ni jugés, ni condamnés, ni exclus ».
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