Entretien avec Pascal Anger psychothérapeute familial et de couple
Dans une séparation c’est toujours le narcissisme qui est en jeu, la blessure, l’image de soi qui en prend un coup. C’est une remise en question totale de son image, de ses valeurs, de ses idéaux… L’autre me gomme de sa vie, comment ne pas me gommer moi-même ? La difficulté c’est de rebondir de se réapproprier sa propre image.
Lorsqu’on parvient à apaiser, à pacifier les relations avec l’autre, avec l’ex on se réconcilie avec sa propre image. Bien sûr il faut du temps certains y parviennent d’autres pas…
Faire le deuil n’est pas chose facile…
La haine et les disputes sans fin laissent des séquelles, des traces, lorsqu’on est en guerre contre l’autre on est en guerre avec soi-même aussi. On en vient à regretter d’avoir aimé, d’avoir fait confiance.
Il est évident qu’une séparation en douceur dans l’immédiat fait moins de dégâts pour soi, pour l’autre et pour l’entourage, mais je crois que pour en arriver là, il faut avoir reconnu et renoncer à un certain nombre de chose, ce qui n’est pas toujours facile à opérer…
Oser s’avouer que ce n’est plus possible, qu’il vaut mieux renoncer avant que ça se gâte prendre le temps du constat, du bilan et prendre le temps de bien se quitter n’est pas chose aisée et puis ce n’est pas dans nos habitudes culturelles.
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