Avis de tempête
Sibylle, 32 ans, habite Angoulême, ne travaillait pas, 3 enfants (7, 5 et 2 ans).
Mon mari m’a quitté pour un homme
 » Depuis plusieurs mois, mon mari était plus attentionné que jamais : des fleurs, des petits cadeaux, surtout quand il revenait d’un week-end (de plus en plus fréquents) en déplacement à l’extérieur, avec son équipe de foot. Un soir, il m’emmène dîner au restaurant. Il avait l’air gêné. Ce n’était pas son genre. La conversation traînait. La fin du repas approchant, je me lance :  » il y a quelque chose ? « .
Tu parles, le ciel m’est tombé sur la tête !
Il était tombé complètement amoureux d’un jeune footballeur de son équipe et il voulait vivre avec lui !
J’ai cru devenir folle. Je me suis battue pour qu’il reste. Mais il est parti. J’ai voulu lui envoyer les gendarmes, j’ai pris un avocat. Mais ceux-ci m’ont dit que le jeune homme ayant dix-huit ans, on ne pouvait rien faire. J’ai fait une dépression. Comment le dire aux enfants ? Désespérée, j’ai pris un psy. C’est lui qui a appris la nouvelle aux enfants, en ma présence. Cela fait deux ans que tout traîne. Je ne veux pas lui faire le plaisir de divorcer. Et lui ne fait rien.  »
Virginie, 47 ans, sans enfant, habite Bayonne, cadre
La layette du bébé
 » L’histoire classique. Un mariage avec bien peu de nuages. Et puis il rentre de plus en plus tard du bureau. Il a des séminaires le samedi. Et même une fois tout le week-end ! Là , je ne marche pas. En fait, je ne comprenais pas parce que je ne voulais pas comprendre.
C’était une collègue de bureau, de dix-huit ans de moins que moi ! Il m’a demandé le divorce, car il voulait avoir des enfants avec elle, mais elle voulait le mariage d’abord.
Il m’a dit qu’il me laisserait tout ce que nous avions en commun, y compris le pavillon.
Tu parles !
Quand on est arrivé au concret de la procédure, et qu’il a fallu qu’on établisse la liste de nos biens en communauté, il avait changé du tout au tout. Ça ne lui ressemblait pas, mais il ne fallait pas être trop malin pour deviner qu’il était complètement manipulé.
Chaque fois que l’on se voyait, pour tenter de faire un partage que je voulais honnête, il arrivait avec de nouvelles prétentions. Par exemple, il voulait reprendre tous les bijoux qu’il m’avait offert, même les fantaisies. Et une autre fois, il m’a demandé la layette préparée pour l’enfant que, malheureusement, je n’ai pu mener à terme.
Plusieurs fois j’ai cru craquer. Heureusement, j’avais un bon avocat qui m’a soutenu. En tous cas, plus jamais de mariage. Si c’est pour finir comme ça, quelle tristesse !
Sandrine, 31 ans, Région Parisienne, un enfant d’un an et demi, secrétaire
J’ai épousé un bel étranger
 » Surtout mariez-vous dans votre village ! « . Bon conseil de ma grand-mère, un tantinet raciste, à ses petits enfants. Conseil que je me suis empressée de ne pas suivre. J’ai été séduite par un allemand, qui pour moi, a accepté de prendre un travail à Paris. Très vite nous n’étions plus d’accord sur rien. En fait, il ne supportait pas la manière de travailler des français, ni les horaires de travail en région parisienne. En Allemagne, il était chez lui à quatre heures et demie. Mais nous nous aimions. On s’est dit qu’un enfant nous réunirait. Trois mois après la naissance de ma fille, il était clair que c’était l’échec intégral. Nous mettons en route une procédure de divorce. Et un jour, en allant chercher l’enfant à la crèche, le choc : il était passé dans la matinée prendre la petite. Je cours chez moi, devinant tout : toutes les affaires du bébé avaient disparu. J’appelle mes beaux-parents en Allemagne : ils disent qu’ils n’ont aucune nouvelle de leur fils.
Et bien aujourd’hui, j’ai retrouvé sa piste en Allemagne où il a entrepris une procédure de divorce contre moi pour abandon de domicile ! J’ai déposé une plainte pour rapt d’enfant devant la justice allemande. Mon avocat français me dit que je vais forcément obtenir la garde de ma fille. Mais dans combien de temps ?  »
Un divorce réussi
Marianne, 51 ans, habite Troyes, 2 enfants, 17 et 13 ans, agent immobilier
Une séparation heureuse
 » Nous avons décidé de nous séparer, mon mari et moi, par lassitude de la vie à deux. Cela s’est passé très rapidement.
Après en avoir parlé, la procédure a été engagée au bout de 3 mois. Le divorce prononcé au bout de 10 mois.
Il en a été ainsi, car nous avons divorcé par consentement mutuel. Nous étions d’accord tous les deux sur la garde des enfants et les pensions alimentaires.
L’avocat était un ami commun et il a fait exactement ce que nous voulions et le juge a suivi « .
Lucile, 32 ans, habite Paris, 1 enfant de 6 ans, contrôleur de gestion
Garde alternée
« Nous avons divorcé par consentement mutuel il y a cinq ans. Nous avons eu un seul enfant qui était tout petit à l’époque.
La garde alternée n’existait pas au plan juridique, et le juge m’a donné la garde de Valentin. Mais mon métier m’obligeait à de fréquents déplacements en province.
Heureusement, mon ex-mari avait, lui, un emploi sédentaire, et il avait trouvé un logement non loin de chez moi. C’est tout naturellement que nous en sommes venus à la résidence alternée, sans passer devant le juge aux affaires familiales.
Il a fallu prendre des décisions ensemble : religion, études, type d’éducation. Ça n’a pas toujours été évident.
Il y a des erreurs à ne pas commettre. Par exemple Noël ou l’anniversaire ensemble : quand l’un des parents s’en va, l’enfant est déboussolé et veut qu’il reste. D’autre part, le père de l’enfant n’était pas trop doué pour s’occuper de l’enfant au quotidien. Il avait tendance à reporter sur les cadeaux ce qu’il ne donnait pas en présence, comptant trop sur la baby-sitter. Mais au total, je trouve que c’est une bonne solution pour l’enfant.
Anne, 27 ans, habite Roubaix, sans enfant, décoratrice
Un ex en or
Quand il m’a dit qu’il voulait reprendre sa liberté, le ciel m’est tombé sur la tête. Et cela a été pire quand j’ai appris qu’il partageait sa vie avec une autre depuis déjà plusieurs années. Mais maintenant je trouve que c’est une chance qui s’est présentée à moi.
Je m’étais marié juste après le bac et Yves était beaucoup plus âgé que moi. En fait, il représentait le père que je n’avais pas eu. Avec lui je prolongeais mon enfance. Je n’ai pas fait d’études supérieures. Je n’ai pas travaillé. Yves avait une belle situation et nous n’avions pas besoin d’un second salaire. Il s’est senti coupable de ne m’avoir pas poussé à faire des études. Il s’est montré généreux : il m’a offert des études dans l’école de mon choix et m’a versé une pension très correcte jusqu’à ce que je trouve un job. Je vis maintenant avec un garçon de mon âge et je suis très heureuse avec lui.
Christiane, 74 ans, habite Vernon, 5 enfants, retraitée.
Un nouveau départ à 72 ans
On ne s’entendait plus depuis longtemps. D’abord, on s’était dit qu’on se quitterait après le départ de notre dernier enfant. Ensuite, quand mon mari céderait son cabinet. Il est médecin, et j’étais son assistante depuis qu’il avait quitté l’hôpital pour exercer dans un cabinet.
Mais c’est à croire qu’on était masochiste et que nos engueulades quotidiennes nous étaient devenus indispensables : à chaque échéance qu’on s’était fixé, il y avait toujours un bon prétexte pour en trouver une autre. Enfin, j’ai pris ma décision quand j’ai appris que je pouvais avoir de quoi vivre décemment, même si je n’avais jamais été déclarée. Mon mari a gardé notre appartement à Evreux, et moi j’ai pris la maison de campagne, où je suis tranquille au milieu de mes roses, de mes enfants et petits-enfants quand ils viennent en vacances.
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