Divorcé, séparé, célibataire, vous souhaitez joindre l’utile à l’agréable pendant vos futures vacances d’été ?
Alors la formule que propose Celibacamp est peut-être pour vous. Depuis deux ans, l’association que préside David Christophe organise des séjours en hôtellerie de plein air réservés aux « solos ».
Sur place, les vacances sont agrémentées d’animations concoctées par une équipe à votre écoute.
L’objectif : « recréer un cadre naturel de rencontres grâce auquel les solos vont pouvoir se faire des amis comme eux ».
Elledivorce.com : quel est le concept de Celibacamp ?
David CHRISTOPHE (37 ans, fondateur de Celibacamp) : Celibacamp est une association qui existe depuis deux ans. Son objectif est de recréer, à l’occasion de séjours en camping, un cadre naturel de rencontres pour les séparés, divorcés, célibataires, grâce auquel ils vont pouvoir se faire des amis comme eux. Une fois sur place, ils disposent de toute une gamme d’activités : randonnées, excursions ou ballades, à pied, à vélo, en canoë-kayak, en fonction du lieu de villégiature. En outre, l’association fournit une équipe d’animateurs, qui invite les participants à se refaire une santé morale, à se redonner du baume au c?ur. Nous organisons des séances de relooking, de conseil en image, des karaoké-duo, nous allons aussi cette année mettre en place un atelier théâtre. Nous apportons ainsi des solutions supplémentaires afin de travailler sur les gens et pour que les gens travaillent sur eux-mêmes, sans s’en rendre compte. On veut qu’ils dédramatisent leur situation, pour à nouveau passer du bon temps, retrouver le goût de l’amitié et du partage.
Ed : comment est née cette idée ?
D.C. : Deux choses. D’abord, je viens du théâtre, j’aime bien mettre en scène des pièces humoristiques, pour apporter du bonheur aux gens par l’humour. Ensuite, l’idée m’est venue alors que j’étais dans un camping avec ma famille. A côté de nous, il y avait un célibataire de 37 ans venu pour passer quinze jours de vacances. Il est reparti au bout de dix jours. Parce qu’il se retrouvait entouré de familles, sans personne à qui vraiment s’adresser, et qu’en plus aucune des animations proposées par le camping n’était propice aux rencontres entre célibataires. Bien qu’étant moi-même marié et père de famille, j’avais pu constater à cette occasion qu’il n’y avait rien d’organisé pour les « solos » qui voudraient avoir l’impression de rencontrer d’autres personnes naturellement, sans se sentir contraints ou forcés. Quand je suis rentré chez moi, j’ai fait part de mes impressions à un membre de ma troupe de théâtre, lui-même divorcé. Qui a confirmé que la perte du cercle amical inhérent à une situation de rupture est un cap difficile à passer en période de vacances. Partant de là, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à creuser dans cette direction. Le fruit de cette réflexion m’a conduit à élaborer des séjours en camping pour « solos », accompagnés d’animations sur place. Aujourd’hui, munis de notre charte, nous recherchons des partenariats avec d’autres campings, dans le Sud-Ouest et sur la Côte-d’Azur notamment, afin d’étoffer notre offre de destinations.
Ed : quel est le prix d’une semaine à Celibacamp ?
D.C. : 175 euros, comprenant le logement et les animations. Les frais de nourriture sont à la charge des participants, qui sont ainsi libres de choisir la formule de restauration qui leur convient le mieux. Une formule à moindre coût est actuellement à l’étude.
Ed : où peut-on profiter des séjours que vous organisez ?
D.C. : Nous avons établi une charte et conclu un partenariat avec quatre campings en France : dans les gorges du Verdon, sur l’île d’Oléron, dans les gorges de l’Ardèche et à Argelès. Ce sont tous des campings trois ou quatre étoiles, en chalet ou mobile-home. Pour les animations, on tourne entre trois à cinq personnes issues de l’association, sans compter les compétences sur place.
Ed : quelles sont les périodes de l’année durant lesquelles vous proposez des celibacamps ?
D.C. : sept semaines sont au programme. 18-25 juin sur l’île d’Oléron. 25 juin-9 juillet dans les gorges de l’Ardèche. La deuxième semaine de l’Ardèche (2-9 juillet) est combinée avec un autre séjour possible dans les gorges du Verdon (nos équipes d’animation sont alors doublées). 20-27 août gorges du Verdon. 27 août-3 septembre île d’Oléron. Enfin 3-10 septembre Argelès.
Ed : combien de personnes acceptez-vous par semaine ?
D.C. : on ne dépasse pas les soixante participants par semaine, pour que tout le monde puisse se connaître. Nous sommes en outre attentifs à l’âge des participants : on fait en sorte de respecter un écart de dix ans entre les gens, pour qu’ils aient des choses en commun à partager. Ces dix ans sont modulés en fonction du plus jeune et du plus âgé qui sont inscrits.
Ed : le fonctionnement de vos séjours est fondé sur le principe de l’ « exclusivité régionale » , de quoi s’agit-il ?
D.C. : c’est l’un des traits distinctifs de notre concept. D’ordinaire, pendant les vacances, vous pouvez vous retrouver en compagnie de gens qui viennent de Bretagne, du pays basque, de Paris, d’Allemagne ou d’Angleterre. Or en ce qui nous concerne, nous faisons en sorte que les participants d’une semaine donnée soient majoritairement issus d’un même secteur géographique. Nous ne voulons pas uniquement fournir une semaine de vacances en camping, nous voulons être une amorce à quelque chose d’autre. On apporte aux participants un réconfort, on les fait redémarrer et après ils pourront se revoir, parce qu’une fois rentrés chez eux ils ne seront pas trop loin les uns des autres. Ca nous a permis dans un deuxième temps de proposer le co-voiturage, et certains ont pu ainsi sympathiser sur la route du camping, avant même que le séjour ne commence !
Pour en savoir plus : http://www.celibacamp.com/
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