Violences conjugales et divorce
Notre cadre législatif offre des outils de lutte efficaces contre la violence conjugale.
Encore faut-il savoir et oser s’en servir de manière à contourner les obstacles et pièges qui se tendent selon les situations.
Il s’agit bien d’une guerre à livrer avec sa psychologie, sa stratégie qui suppose une volonté ferme de s’en sortir et la prise de conscience des vraies priorités : protéger l’intégrité physique de ses enfants, la sienne, et, le cas échéant, protéger sa propre vie.
Un accompagnement psychologique s’avère ainsi presque toujours indispensable, pour mieux cerner le pourquoi de la situation d’emprise, comprendre :
– Le mécanisme de la soumission, les rouages de la peur.
– Que l’enfer ne peut plus durer.
– Qu’il faut mettre un coup d’arrêt à l’impensable.
– Que les discours parfois chargés de remords et de pleurs du conjoint restent le plus souvent vains.
– Que tandis que les coups pleuvent, l’âme se morcelle, se désintègre. Alors il n’est plus question de vie mais de survie.
– Que les problèmes d’alcoolisme et de violence ne se règlent pas par simple déclaration ou promesse.
– Que la démarche procédurale suppose une prise de distance par rapport :
– A son sentiment de culpabilité.
– A ce lien affectif qui peut demeurer très fort.
– A la peur de l’abandon.
– A la hantise de la solitude.
– A l’angoisse de la précarisation née de la dépendance financière vis-à-vis du conjoint.
Cette démarche psychologique est essentielle, et la victime doit trouver conseil et soutien auprès d’associations et de thérapeutes spécialisés, avant ou au moment d’accomplir la démarche de divorce.
Il s’agit de parvenir à faire le deuil du couple, à accepter l’idée d’une implosion de la cellule familiale, construite en l’espèce sur des bases déséquilibrées et perverties.
Consulter un avocat spécialisé pour retrouver sa dignité et son estime de soi
Le choix d’un avocat
Le choix se portera sur un avocat offensif et humain, soucieux du droit des victimes, sensible à la souffrance humaine, apte à maîtriser la procédure civile du divorce ainsi que la procédure pénale par laquelle sera sanctionné le délit ou le crime.
En matière de violences conjugales, le combat est généralement mené sur deux fronts :
– le front pénal ou répressif,
– le front civil où se joue la procédure de divorce.
Si l’avocat dispose des preuves de violences très récentes, il pourra saisir en urgence le juge aux affaires familiales pour obtenir des mesures de protection comme l’expulsion du conjoint violent du domicile conjugal. C’est pourquoi il est fondamental que la victime participe activement à l’établissement de la preuve dans le cadre de la procédure policière.
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