Vous l’avez constaté, vos salaires et retraites sont désormais amputés d’un pourcentage correspondant à votre taux moyen d’imposition.
Si vous avez perçu des revenus fonciers en 2017, un acompte correspondant à vos impôts fonciers est même prélevé tous les mois sur votre compte sans en avoir été préalablement prévenue.
En janvier, tous les contribuables qui avaient bénéficié de crédits ou de réductions d’impôts sur leurs revenus 2017, ont reçu une avance de 60% de ces réductions au titre de 2018. (Ceci concerne les dépenses d’employés à domicile, frais de garde, dons, Pinel etc …)
On le voit, le système actuel se base en grande partie sur l’année n-2. Si votre situation a changé, en particulier après un divorce, il est donc important de vérifier que ces montants correspondent toujours à ce que vous devrez payer comme fiscalité sur 2019. Sinon, l’ajustement ne se fera qu’en septembre 2020 après la déclaration de vos revenus 2019 en mai 2020 et vous ferez une avance de trésorerie au Trésor public pendant 1 an.
Les raisons de demander une baisse des prélèvements sont nombreuses, entre autres
– Baisse des revenus
– Augmentation du nombre de parts fiscales
– Travaux dans des biens locatifs (qui vont réduire les revenus fonciers)
– Mise en location d’un bien Pinel
Quelle fiscalité pour les revenus complémentaires ?
Les revenus se partagent en 2 catégories : les revenus fonciers pour lesquels vous n’avez pas le choix, et les revenus des actions, obligations ou compte sur livret sur lesquels vous avez le choix du PFU ou de l’Impôt sur le Revenu.
Revenus fonciers
Les revenus locatifs sont parmi les rares revenus à ne pas bénéficier du PFU et vont donc pour certains contribuables être un des placements les plus imposés. Vos revenus nets s’ajoutent à votre revenu et sont soumis aux prélèvements sociaux (17,2%).
Autres revenus
Intérêts des comptes courants, livrets bancaires et coupons d’obligations
Ils seront soumis au PFU, ou sur option au barème progressif. (soit Taux Marginal d’Imposition plus CSG à 17,2% ) . Les intérêts des livrets A restent exonérés d’imposition et de prélèvement sociaux.
Comptes titres
Les plus-values nettes de l’année (après les éventuels reports des années précédentes) sont soumises au PFU. Vous pouvez opter pour le barème progressif qui permet de conserver les abattements pour durée de détention (50% entre 2 et 8 ans, 65% au-delà de 8 ans, hors prélèvements sociaux)
Dividendes
Les dividendes sont soumis au PFU. L’abattement de 40% est supprimé, sauf si vous optez pour une imposition au barème progressif. Dans ce cas, les prélèvements sociaux sont prélevés sur le montant avant abattement.
Assurance-vie
Pour les sommes versées avant le 27 septembre 2017, l’imposition reste la même avec quand même l’impact de la hausse des cotisations sociales de 15,5% à 17,2%
Pour les sommes versées après le 27 septembre 2017, les gains seront imposés au PFU de 12,8% ou sur option au barème progressif. Après 8 ans, les abattements annuels sur les plus-values de 4600 euros pour un célibataire ou 9200 euros pour un couple sont conservés. Au-delà, le 7,5% de PFL s’applique pour tous les versements inférieurs à 150 000 euros.
Les prélèvements sociaux (17,2%) (hormis ceux sur les fonds en Euros qui ont déjà été prélevés) sont prélevés au moment du retrait.
Tableau récapitulatif du niveau final d’imposition en fonction de l’option choisie. PFU ( 30% ) ou IR ( imposition au barème progressif et prélèvements sociaux)
Conseil
A noter, le choix de l’imposition au barème progressif sera un choix applicable à l’ensemble de vos placements.
Mon conseil : déterminez vos principales sources de revenus et connaissez votre TMI ( taux marginal d’imposition) avant de faire ce choix .
< Retour vers le dossier